LE DRAME SEXUEL DES PRÊTRES.
Ce thème déchire l´église. Or s´il est vrai que la morale est soumise à la croyance du bien, il est vrai aussi que l´homme est soumis à ses pulsions, lesquelles souvent se libèrent de toute morale.
Cacher le thème n´est pas la solution. Si nous sommes tous appelés à devenir saints, le devenir est de loin le plus difficile. Résultat, confondre le but et le chemin est contraire à la réalité de la vie.
Le Christ nous a montrés à quel point le pêcheur était pour lui important, alors que le saint, n´a plus besoin d´être convaincu. Il nous a appris à pardonner, ce qui passe par comprendre sans pour autant accepter. Entre la nature qui nous a fait comme nous sommes et les souhaits de l´église, il y a là parfois une contradiction.
L´homme qui s´allonge par terre pour recevoir la consécration fait un acte de foi que rien ne peut dépasser. C´est cet acte qu´il convient d´honorer, car sauf à être faux, il dépasse toute inclinaison future.
Par cet acte il s´engage au profit des autres ce qui inclut forcément pas au détriment des autres. Et là, j´avoue mon incompréhension pour les prédateurs d´enfants que rien n´excuse, sinon l´anomalie de la nature qui prend parfois le dessus. L´église a donc raison de se séparer d´eux et de les envoyer se faire guérir,
Plus choquante est sa faiblesse en croyant pouvoir effacer les drames par une indemnité, comme si le mal pouvait se racheter autrement que par la contrition. Et la voilà devant deux problèmes : 1) Combien payer pour se faire pardonner? 2) Payer avec quoi, les richesses de l´église provenant de dons, mais jamais dans ce but.
Il me reste à espérer que Rome montre un peu plus d´humanité, sans pour autant dévier de ses principes. S´il lui faut du temps pour cela, donnons le lui en étant patient, car l´abandonner pour cela, n´est qu´un acte de colère ou d´impatience.