DU DROIT DE MOURIR.
Mourir n’est pas un droit, mais un fait. Vendre cela comme un droit est une falsification du langage. Mais comme nous nous permettons de tuer l´enfant dans le ventre de sa mère en début de vie, tuer le vieux qui ne sert plus à rien en fin de vie, devient une évidence logique.
Le choc des mots permet une réduction de la pensée. Remplacer la souffrance par la mort est la solution, appelant cela avec pudeur « aidé à partir ». On parle d´une « loi sur la fin de vie » tant le terme de mort fait mal. Et certains de tout confondre, en pensant avoir vécu libre pour mourir enchaîné à la vie.
L´aide à mourir n´est qu´une aide à tuer, car aider à mourir, nous savons le faire depuis des années par les soins palliatifs, qui est une aide active à mourir.
Se pose la question, à partir de quand il n´y a plus de vie ? Et cela concerne tous les grabataires qui n’ont plus l´essentiel même de la vie, c’est-à-dire l´Esprit de la vie. Un sac de chaire sans esprit n’est plus rien. Et même le plus grand d´entre les hommes que certains appellent le « fils de Dieu », avait demandé un jour de sabbat alors qu´il aidait un malade, si Dieu est fait pour le Sabbat ou le Sabbat pour Dieu en retournant la question essentielle.
Légaliser l´aide active à mourir est très facile. Et comme l´émotion prime sur tout raisonnement, tous les poncifs y passent. Respect de la vie, humanité et charité d´un côté et de l´autre souffrance, manque d´espoir et libre choix.
La critique contre l´Euthanasie est une critique contre les théories du transhumanisme, lequel considère que nous avons les moyens d´améliorer la création via l´avancée de la science. Qu´il convient de respecter la nature et ses catastrophes (faim, inondations, tremblements de terre) en se réjouissant que la réduction de la population sur terre n’est pas provoquée par l´homme et en gardant les milliards que nous dépensons à pertes pour les pays mal gérés. Il faut donc améliorer l’homme en lui implantant une puce électronique dès la naissance, afin qu´il pense comme il se doit. Et comme les vieux coûtent, un ministère décidera de notre fin de vie et un programme d´algorithmes fera le reste pour donner la mort avec bonne conscience et supprimer les bons à rien.
Penser que cela n’est pas le sujet, c´est être d´une naïveté extrême. Le principe étant accepté, le reste est affaire d´interprétations ou de politiques du moment.