LA GAUCHE, MAIS OÙ EST-ELLE?
Jean-Michel Castaing 13 mai 2021 avec des réductions et annotations de Romée d´Harambure
Déni de la réalité
La gauche a un problème avec le réel. Elle n’arrive plus à le voir…..La marche du monde a contredit depuis longtemps tous ses postulats: le religieux revient au galop et tous les pouvoirs socialistes ont échoué à résorber les inégalités. Résultat, la gauche ne possède plus que la ressource de se réfugier dans des théories délirantes et déconnectées de tout lien avec le monde. À ce déni de réalité s’ajoute sa propension à ne pas vouloir regarder la menace islamiste en face. C’est cette démission que les Français ont le plus de mal à lui pardonner. ….
Aveuglement au sujet des minorités
Les classes populaires et moyennes délaissent la gauche. Mais n’est-ce pas plutôt elle qui les a abandonné au profit des minorités …. sexuelles, ethniques, religieuses, en tirant un trait sur la classe ouvrière qui constituait sa base. Elle n’a pas compris que celle-ci n’était pas seulement un ventre à nourrir, mais qu’elle était constitué d’hommes et de femmes à respecter dans leurs croyances et leurs modes de vie. Pour l´avoir ignoré …. la gauche s’est aliénée son électorat traditionnel …. dans le but de complaire à sa nouvelle clientèle: les minorités. Erreur fatale! Surtout que les minorités dont elle a pris la défense ne partagent pas son progressisme sociétal, loin de là ! Ses excès … donnent au contraire des haut-le-cœur aux enfants de l’immigration… Jadis, la gauche était universaliste, parlait de justice pour tous. Maintenant ses troupes parlent « race », « genre », « couleur de peau », … catégories qui étaient jadis les marottes de l’extrême-droite mais comprises dans un sens ironique. Dans ces conditions, qu’elle ne s’étonne pas que les gens raisonnables se détournent d’elle.
Incapacité de parler au peuple
Non seulement la gauche ne parle plus le langage du peuple, mais elle est devenue incapable d’entrer en empathie avec lui. Circonstance aggravante : ses leaders ne peuvent pas prononcer une phrase sans qu’un mépris inconscient des classes laborieuses ne transparaisse dans leurs propos…..D’ailleurs, la nuance péjorative avec laquelle les presse prononcent aujourd’hui le mot « populiste » serait suffisante pour convaincre l’ancien « peuple de gauche » qu’il n’est plus le bienvenu chez les bobos urbains qui forment la gauche mondialiste et écolo-punitive.
Entre-soi.
Les classes populaires ont fui la gauche parce qu’elles ne se sentaient plus à l’aise parmi une élite sectaire aux jugements péremptoires et définitifs, vivant en vase clos, hostile au débat tout en vantant l’ «ouverture». Un milieu qui prône le partage tout en se prémunissant contre les doléances populaires, un microcosme qui vante l’éco-responsabilité bienveillante et inclusive tout en faisant la sourde oreille aux difficultés que vivent les habitants des quartiers « difficiles » et communautarisés. Devant cette schizophrénie, ou cette hypocrisie, les petits revenus et les relégués sociaux sont allés chercher ailleurs les relais politiques susceptibles de porter leur voix sur la place publique.
Il est peu probable que la gauche parviendra à se réformer. Il faudrait pour cela qu´elle commence à regarder la réalité en face? Sa mauvaise foi, son aveuglement est une spécificité française. Mourir debout et ne surtout pas se rendre même quand on a les pieds dans la boue et que les jeux sont perdu. Ah le coq, il est beau avec son plumage et sa crinière, il est querelleur même quand il est debout sur un tat de fumier.