juillet 8, 2021

LIBERTÉ, OH LIBERTÉ CHÉRIE !

Par admin-intdoc

Par Romée d´Harambure

License de liberté ou liberté avec licence, il faut choisir.

La liberté n´est pas sans limites et s´arrête là où la liberté des autres est entravée par provocation ou par interdits. Mais voilà que la chose se complique tant il est difficile de déterminer cela. Vouloir la liberté sans entraves, c’est désirer l’impossible, car une liberté sans limite est destructrice d’elle-même et ressemble très vite aux excès des absences de liberté. En effet la liberté illimitée, s’appelle la licence, ce qui est par essence l’antithèse de la liberté. La tragédie en France se joue sur ce point, elle croit qu’il n’y a de liberté que dans la licence alors qu’elle n’existe qu’en dehors de celle-ci.

De la licence et de la tyrannie

La licence est le résultat d´une liberté dévoyée; celle qui est pratiquée dans l’indiscipline et le désordre. C’est une liberté sans conscience, qu’on fait jouer dans le sens du chaos, et qui n’aboutit qu’à s’annihiler elle-même car l’ordre est garant de la liberté», La liberté aujourd´hui justifie la licence, laquelle abouti le plus souvent à la tyrannie dont la dictature de la pensée unique devient le lot d’une société ayant collectivement décidé de démissionner. Or la vraie liberté de penser ne consiste pas à n’avoir aucun maître, bien au contraire, elle consiste à être «soi-même» son maître sans forcément accepter ce que les autres pensent.

Pour ce faire une telle liberté requiert un tant soit peu d´éducation, et à mesure qu’elle progresse, la figure extérieure d’une autorité choisie, autrefois monarchie aujourd´hui principes républicains, cesse peu à peu d’être nécessaire et devient consentement social. Malheureusement ce consentement social n´existe plus tant l´immolation de l’autorité morale se fait au nom de la liberté. Ce faisant avec la pensée unique, nous finissons par avoir un peuple qui devient troupeau de moutons bêlant.

Et demain? Question sans réponse!

Cela est très exactement l´évolution du nazisme et de sa pensée unique ou du communisme dont la rigueur pour aussi fausse qu´ elle était, fut acceptée et propagée par les niais, les sots et les idiots utiles tombés dans le panneau. Ce marasme de la pensée a dévoyé plus d´une de nos intellectuels et écrivains de renom. Cela est aujourd´hui remplacé par la démocratie libertaire dont la pensée unique est tout aussi destructrice de liberté. Dans quelques temps, nos enfants ou les enfants de nos enfants se demanderont comment était-il possible d´être aussi aveugle pour accepter autant d´âneries flagrantes! Alors que la banalité du bien est évidente la banalité du mal devient chez nous la loi à laquelle vient se superposé le principe de précaution compris comme un prétexte de surtout ne plus rien faire. Résultat, je me demande si une société, sans repères peut-encore prendre le risque de la démocratie dont les fondements même ne sont qu´une arithmétique simplifiée à une tête une voix et cela sans aucune différenciation de la qualité de la tête et de ce qu´elle apporte à la société. 

Alors liberté oui certainement, mais pas celle du désordre institutionnalisé, qui n´est que couardise et manque de rigueur dans la pensée.