VOUS N´Y CROYEZ PAS?
Par Romée d´Harambure
Et bien vous vous trompez. Les grands changements c´est pour votre génération et les premières tendances de cette adaptation de la société comme elle devrait être font l´objet du silence des pleutres et des arguments des criards, ceux qui se laissent manipuler par la pensée unique. En parallèle les changements du climat et les déséquilibres à venir sont un bon prétexte pour justifier que nous sommes trop nombreux à vivre sur cette planète.
La politique du « bon débarras » est à la base de beaucoup de projets. Cela commence par l´élimination de toutes les naissances non souhaitées, celles qui sont le résultat de nos plaisirs éphémères ou de malformations congénitales. Cela est suivi par l´euthanasie qui fait appel à nos bons sentiments du moment pour mettre fin à la vie de ceux qui souffrent. Cela sera aussi suivie par ceux qui font souffrir la société, les vieux qui coûtent mais ne servent plus à rien en raison de leur démence, le meilleur argument pour dire qu´ils ne sont déjà plus en vie. Et comme nous sommes trop nombreux sur terre, ce qui est à la base de nos déséquilibres environnementaux, s´ajoute l´immense économie que nous pourrions faire si nous laissions mourir de façon naturelle tous les pauvres et affamés du monde, d´autant que selon nos prévisoins, ´ils n´ont de toute façon pas d´avenir sinon celui de vivre à nos crochets.
Pour arriver à ces fins les conflits doivent être entretenus sinon provoqués. Des codes de bonnes pensées sont déterminés pour éliminer ou affaiblir tous les freins potentiels. Les minorités doivent se comporter comme des majorités et la morale doit être pervertie car elle n´est jamais neutre. La charité dopit passer avant toute réflexion politique car aider c´est ce donner bonne conscience. Résultat et sans que personne ne s´en rende compote, soutenir tout ce qui peut aider au conflit, c´est programmer l´avenir et le diriger.
Les derniers échecs des décennies passées sont des arguments de valeurs. On supprime les dictateurs car ils ne représentent pas nos façons de penser et cela provoque le chaos en Lybie et en Irak. Les décennies de conflits par puissances interposées en Afghanistan provoquent le retour des barbus en babouches et on laisse démolir la Syrie par des minorités grégaires, ce qui sur le plan économique nous permettra de revendre tout ce qu´ils auront détruit. Avec les autres conflits en Afrique, nos héros morts pour la bonne cause, vont devenir sans qu´ ils en étaient conscient, les instruments du renouveau. Résultat l´Afrique s´entre tue ce qui va dans le bon sens. Et comme notre capitalisme n´a pas de morale, nous laissons l´ancien grenier de l´Afrique, aujourd´hui le Zimbabwe, mourir de faim, pendant que le pays le plus riche en pétrole en Amérique du sud trouve le moyen de faire faillite sous prétexte de socialisme ambiant. De l´autre côté du pacifique, un parti anciennement communiste nous montre à quel point les nouvelles technologies nous permettent de contrôler la population, avec pour corolaire que l´individu doit se soumettre au collectif mais sans les fastes surannés des empereurs de chine. Ce faisant ils vont plus vite que nous, nos démocraties cherchant encore à se donner bonne conscience.
Alors que faire ? Rien, surtout rien. Laisser faire il parait que cela va dans le bon sens. Celui de l´homme (pour les adeptes de la précision inutile aussi celui de la femme) programmé afin qu´il pense comme il se doit. Les grands organismes internationaux ont fait la preuve de leurs incapacités avec leurs atermoiements à la suite de chaque conflit. Laisser mourir de façon naturelle c´est programmer la fin des famines et permettre d´investir les mêmes sommes pour reconstruire l´homme nouveau. La création a fait une erreur et nous le montre aujourd´hui. L´homme est faible, égoïste, jouissif, paresseux, avec un esprit tellement étroit qu´il vient à se battre pour défendre ce qu´il croit. L´autre c´est l´enfer disait un socialiste littéraire français (Sartre) mais c´était encore trop tôt. Aujourd´hui les Trans humanistes lui donneraient raison.
Mais pour vraiment éviter l´enfer ne serait-il pas temps de prendre conscience que nous sommes sur le mauvais chemin ? Qu´essayer de remplacer le don de Dieu avec sa création par des programmes informatiques ne nous permettra plus d´avoir des poètes qui enluminent la langue, des compositeurs qui font parler la matière, des artistes peintres en mal de romances multicolores, de philosophes à la recherche de contradictions cachées. Est- ce vraiment le monde dans lequel nous voulons vivre? Celui où la science remplace Dieu, celui où le pauvre n´a qu´un seul droit, celui de le rester en silence ou de mourir, celui où le parti sera à l´origine du programme qui nous sera implanté à la naissance, multipliant nos connaissances pour mieux nous contrôler, non comme client mais comme consommateur.
Enfants vous aurez fort à faire. Les déséquilibres environnementaux vous provoqueront. Les feux, les inondations, les ouragans seront votre lot. Les guerres pour l´eau se multiplierons, les conflits de religions aussi et les grand mouvements migratoires feront l´objet de réactions égoïstes. Les démocraties occidentales se complairont dans leurs faiblesses innées sans même comprendre qu´elles sont à l´origine des conflits. Il vous restera la morale, la religion, celle de l´amour qui donne une autre dimension à la mort. Il vous restera la sagesse, si vous en avez une suffisamment forte pour vous opposer à ce déluge de perversions. Alors si je peux vous donner un conseil, ne vous démoralisez pas, ayez confiance en vous-même, ce n´ est pas la fin du monde mais la fin d´un monde qui n´est pas le nôtre.