août 25, 2021

PENSÉES ÉPARSES AU SUJET DU SENS DE LA VIE.

Par admin-intdoc

Par Romée d´Harambure

Et aujourd´hui c´est mon anniversaire. Je me demande pourquoi fêter une telle date. Elle ne représente rien surtout quand on s´est contenté de vivre. Alors la seule chose qui puisse être fêté n´est pas la naissance mais le fait que la fin de vie se rapproche, ce que certains appellent le but de la vie. Ah le but de la vie, voilà un thème qui serait intéressant à étudier. Le but de la vie, le sens de la vie, la raison de la vie et que sais-je encore, mais à les analyser nous serions étonné de voir à quel point ces questions sont fausses.

La vie à t´-elle besoin d´un but pour être vie ? Question tellement inutile qu´il n´y- a pas même lieu de se la poser. Le sens de la vie est d´une toute autre qualité selon la teneur que l´on veut bien donné à ce terme. S´il s´agit de sens direction, nous n´avons pas de liberté, nous devenons tout simplement toujours plus vieux et le passé détermine notre avenir. S´il s´agit de sens sensualité nous ne pouvons que remercier Dieu. Ce faisant, nos sens peuvent-ils aussi devenir une prière? Oh que cela serait beau. Ne rien dire et jouir de la vie qui nous a été donné pour remercier le donateur. Et voilà que la sexualité devient une prière. Une prière à la vie, un remerciement pour la vie et pour les beautés cachées ou intimes qui nous ont été données. C´est la base même du sacrement de mariage qui en est la consécration. Un langage intime qui exprime les sentiments les plus profonds pour lesquels il n´y a plus de mots et qui peut parfois transmettre la vie elle-même dans une unité mathématique incompréhensible que 1 + 1 font 1 et non pas deux.

Mais quid de tous les attributs de ce langage qui n´est pas toujours une conversation de salon. Ce sont les rideaux fermés et dans une alcôve que la conversation de la chaire commence et s´exprime. Certes pas toujours, car parfois la naissance en décide autrement. Et si ce n´est pas la naissance, ce sont les évènements de la vie, les aléas des rencontres qui déclenchent les arcanes sensibles de ce langage. Parfois se sont des pulsions, parfois se sont des curiosités et parfois tout simplement l´expression d´un soi qui se déchaine.

L´église qui pense en spiritualité s´exprime dans un langage peu humain. Elle exprime l´idéal. Le summum du bien vu à travers la procréation de la vie. Je n´ai aucun reproche à lui faire à ce sujet car son point de vue correspond à la réalité. Mais cette réalité n´est pas celle de tout le monde alors que beaucoup souhaiteraient voir l´église reconnaitre leur existence. Certes elle le fait, mais du bout des lèvres et résultat elle n´est plus comprise. C´est de loin le plus gros problème devant lequel elle se trouve. Ne pas exclure c´est ne pas juger et ne pas juger c´est permettre un potentiel retour. Un retour spirituel qui n´est pas selon les normes de la création mais qui peut être une élévation de l´humain, cadeau de la création. Et voilà toute la contradiction devant laquelle l´église se trouve. Le pécher de tolérance en est le fondement.

Le bien et le mal sont plus ou moins bien et mal. La graduation est inhérente à leur qualité de bien ou de mal. Dire ce qui est bien est également dire ce qui est mal mais sans l´exprimer. Mais dans le bien et le mal il y a toute la diversité de la création avec pour corolaire que le bien pour l´ un n´est pas forcément le mal de l´autre.

Avoir un pape qui dit de son balcon le jour de pâques et de sa bénédiction Urbi et Orbi, « Vous êtes tous enfants de Dieu, faites comme vous l´entendez, l´église ne juge pas, seul le Seigneur vous jugera. » ne sera pas compris ou plutôt interprété comme une liberté sans limite. Résultat la débauche recevra sa bénédiction ce qui est impossible. Alors comment faire ?

Retourner la logique, inverser la préposition. Ne pas partir du plus haut et du saint pour s´abaisser et comprendre le pécheur. Partir de l´humain qui n´est pas encore saint, de cette création de Dieu qui porte en elle le pécher originel, celui de son imperfection pour l´amener lentement vers la sainteté. La voltige n´est pas facile à faire, je le concède, mais partir du plus bas pour monter vers le plus haut me parait plus humain et plus adapté.

Non ce n´est pas tout accepter loin de là, mais c´est accepter la vie comme elle est et comme elle vient, car cette vie est le corolaire de la création. Respecter la création c´est aussi respecter sa diversité et comme l´église ne le fait pas ou seulement du bout des lèvres, il n´y a pas lieu de s´étonner que certains groupuscules le font à sa place mais sans pour autant s´élever au de-là des actes sexuels manifesté en abrégé par un alphabet incomplet. N´ayant aucun repère métaphysique, ils définissent les tendances qu´en se référant à l´acte sexuel sans lui donner d´autre composante spirituelle. Résultat ils limitent et caricaturent les diversités humaines. Certains critiquent le Vatican qui accepte en silence mais en boudant les éphémères circonstances de ses adeptes. D´autres critiquent l´église pout être le repaire de tendances inavouées. Et pourtant le Seigneur est partout et surtout là où on ne l´attend pas.

Ce faisant il ne me reste une limite à exprimer. Une frontière qui est celle de la morale éducative et de l´enfance perturbé. C´est comme cueillir une fleur pour la laisser mourir dans un vase avant son éclosion. Le simple respect de
l´enfance et de sa pureté intrinsèque me semble une évidence et la vie est assez longue et assez diverse pour avoir le courage de ne pas sombrer avec sa victime avant même qu´elle se soit en mesure de comprendre les arcanes profondes de gestes qui ne sont souvent que le résultat d´ une opportunité mal comprise.