Ce qu´il convient de savoir sur Romée d´Harambure, un Français qui réside en Autriche.
Jounal des dirigeants Juillet 2019.
Né en 1949 à Düsseldorf, d´un père officier Français auprès de la zone d´occupation britannique, l´allemand sera son lot toute sa vie. Dernier de quatre enfants, il entre en France accompagné d´une gouvernante allemande de bonne famille, laquelle restera des décennies à ses côtés. Par elle, il fera connaissance de quantité de jeunes allemandes, dont l´une d´elle, Autrichienne, deviendra son épouse et mère de ses quatre enfants.
Après des études de droit qu´il termine par deux Diplômes d´Etudes Supérieures au Panthéon, il s´engage auprès des Commandos Marine à Lorient devenant par la suite Capitaine de Vaisseau de réserve. A peine quitté la marine, il rejoint le cabinet Coudert Brothers comme jeune juriste. Il se fait la vie belle, demeure dans l´hôtel familial, travaille sur les champs Elysées et joui d´une réputation de glandeur sortant tous les soirs. Cette situation durera jusqu´au moment de son mariage ce qui l´obligera a un peu de sérieux.
Son épouse est l´arrière-petite-fille de l´Archiduc Francois-Ferdinand qui avait été assassiné à Sarajevo ce qui déclencha la guerre de 1914. La mère de sa fiancée la princesse de Hohenberg étant la sœur du Grand-Duc de Luxembourg, le mariage a lieu au palais Grand Ducale en 1978 avant qu´il ne s´installe ensuite au château d´Artstetten en Autriche. C´est l´une des dernières propriétés privées de l´ancienne famille impériale, résultat le mariage sera fortement critiqué en raison de la succession historique qui allait revenir entre les mains d´un Français. Mais comme son beau-père est décédé peu avant, il est sensé trouver une solution à tous les problèmes en suspens. Il le fera avec assiduité dans un pays à l´époque encore entouré d´un rideau de fer.
La différence de situation est notable mais cela ne le gêne aucunement. Descendant d´une vielle famille fortunée de l´aristocratie française, il est habitué à savoir se comporter dans les salons et s´engage dans un programme de rénovation et de diversification, créant une exposition sur l´histoire de l´Autriche «De Mayerling à Sarajevo» puis restaurant le château de Luberegg aux bords du Danube pour y loger en 1992 une exposition concernant l´Empereur François I d´Autriche, beau-père de Napoléon. Compte tenu de son expérience pour les monuments historiques on lui demande de s´engager pour le champ de course de la Freudenau à Vienne, qui lui est proposé dans le cadre des privatisations. C´est un projet de plus de 110 hectares dans le Prater de Vienne pour lequel il gagne l´intérêt du PMI filiale du PMU en France. Peu après une société immobilière viendra le chercher pour la transformation du château de Pöchlarn en centre de retraites, mais l´affaire se terminera par un procès retentissant dont il sera totalement acquitté. Résultat, les banques qui lui tournaient le dos lui ouvrent de nouveau grandes les portes et c´est le début de nouvelles activités en Allemagne.
Aujourd´hui il est entré dans une phase plus calme, a mis fin à ses activités dans les pays de l´Est gérant une société familiale dont les immeubles sont dispersés sur plusieurs pays. Il participe à une table ronde d´investisseurs en Start-up pour technologies électroniques mais préfère rester seul et petit, plutôt que «gros et gras» comme il dit. Il continue à n´en faire qu´à sa tête. L´argent il s´en fou, ce qui est le propre de ceux qui n´en ont jamais manqué. Les gens ne sont importants pour lui que s´ils réussissent et là pour le coup, le domaine lui est égal. Artistes, auteurs, compositeurs, architectes, politiciens, industriels, moines tout y passe, pourvue qu´ils soient capables d´attiser sa curiosité. Résultat, c´est très facile de l´intéresser, mais encore plus de l´ennuyer. Avec une charmante politesse un peu ringarde, il coupe cour et vous laisse planter sur place. Dans sa propre famille les avis sont divers. Certains l´évitent et le critiquent, d´autres le trouvent brillant, plein d´esprit avec une plume acerbe. Ses enfants le respectent comme il est, avec un amour filial que l´on ne trouve plus que dans les vieilles familles. En réalité il leurs a déjà tout transmis et comme il dit, « il ne sert à rien de tout ficeler, il vaut mieux bien éduquer ses enfants pour être sûr qu´ils prennent les bonnes décisions au bon moment. Mais pour ce faire il faut les laisser libre ce qui est tout l´art d´une bonne éducation qui ne se limite pas à des baisemains ». Résultat, il laisse faire, contrôle parfois, critique souvent, s´exprime sans ambages et surtout fait confiance ce qui n´est pas donné à tout le monde.
Son cœur bat pour les verts mais seulement son cœur, car la politique est pour lui trop sérieuse pour ne pas être réfléchie. Il critique vivement la descente aux enfers de la France et attend avec patience que ce pays qui lui tient tant à cœur ait atteint le fond pour enfin remonter. Avec son esprit acerbe il critique le Trans-humanisme qui veut faire de l´homme une machine connecté sans gêne, ni passé. Il voit avec un certain dédain tous ceux qui s´agenouillent devant l´histoire passée plutôt que de chercher à l´écrire. Il donne préférence à la sagesse plutôt qu´à l´intelligence et ayant atteint un certain âge, il écrit, s´occupe d´associations diverses mais n´a rien perdu de son entrain et de son impertinence qui choque plus d´un malgré son charme exceptionnel. Son souhait le plus cher, être accueilli un jour auprès du Seigneur pour être débarrassé de tous les miasmes de la vie sur terre.