PLÉBE D´EN HAUT ET PLÉBE D´EN BAS, LE VERRE N´EST PAS PLEIN.
Par Romée d´Harambure.
Plèbe d´en haut et plèbe d´en bas comme disait Nietsche, nous avons le choix entre deux maux.
Le résultat c´est l´incompétence qui ne se laisse pas critiquer et la pensée unique qui est celle des idéaux dévergondés. Et entre, pour seule réponse, nous entendons depuis des années un « en même temps » qui ne prend pas position.
C´est le propre des gens intelligents qui voient le pour et le contre mais sont incapables de prendre une décision de peur d´être contre ce qu´ils sont pour et pour ce qu´ils sont contre. Pourtant nos hommes politiques sont payés tous les mois pour prendre des décisions. A cela s´ajoute le principe de précaution et nos juges, toujours à l´affût du moindre de la moindre excuse ne se prive pas pour justifier ou expliquer les crimes commis. Cela leur est d´autant plus facile quand il s´agit de fumeurs de joints, de drogué ou de malades mentaux qui entendent des voix, bien entendu toujours en possession de couteaux de boucher.
Mais le verre n´est pas encore plein. Les drames et les assassinats, les conflits de quartiers, les zones de non droits ou plutôt de droits étrangers à notre façon de vivre, les locaux interdits aux femmes, l´inéfficacité de la Mairie de Paris ne sont qu´un début. Quelques verts s´exercent à leurs fonctions électives maladroitement et les mouvements minoritaires crient au plus fort pour faire croire qu´ils sont nombreux. Résultat on entend les uns et on n´écoute pas les autres. La diversité va dans le sens que l´ on souhaite et la pensée dite « unique » justifie toute décision aussi bête soit elle.
Vous aurez compris, tout est en ordre. Expliquer et justifier c´est se faire pardonner pour mieux recommencer. Les grands déséquilibres sociaux, économiques et humains sont du ressort des ministères qui font ce qu´ils peuvent, c´est à dire pas grand-chose. L´Europe, bien entendue, est responsable de tout et les grands principes d´humanité libérée de toute obligation nous imposent une moralité dévergondée. Alors nous avons le choix entre en profiter ou garder patience.
En profiter, c´est jouir de l´instant comme il est et comme il vient. Surtout ne pas se poser de questions, vivre selon ses souhaits et ses pulsions, c´est vivre pleinement. Profitons en avant que ne viennent les quelques barbus en babouches avec leurs conceptions rigoristes de la vie en sens unique. En profiter, c´est ce replier sur soi-même, devenir le centre du monde, n´écouter les conseils de personne sinon du vent qui passe et qui vous raconte l´histoire du monde, comme c´est écrit en lettres d´or sur le fronton du Trocadéro.
Garder patience est beaucoup plus difficile. C´est voir les choses comme elles sont mais sans avoir peur de l´avenir. C´est être réaliste et conscient de l´éternel mouvement du pendule qui passe d´un extrême à l´autre mais toujours en silence. C´est avoir confiance en soi et cultiver l´espérance que l´avenir ne sera pas la fin du monde. C´est être conscient de l´histoire de son pays avec ses soubresauts, ses querelles, ses défaites mais aussi ses victoires et ses héros. C´est cultiver à bon escient tous les bienfaits du passé, sans pour autant oublier les drames qui ont parsemé son histoire. En résumé, c´est être pleinement soi dans l´instant mais avec la conscience du passé et l´espoir de l´avenir.
Problème, rien que cela est déjà trop difficile pour nos penseurs à sens unique. Résultat il nous reste à penser dans notre coin, et à prendre patience. Voir le système se dilater au point d´exploser est, à lui seul, déjà un plaisir, celui de l´ espoir d´un renouveau.